Une hyperostose frontale interne extensive peut-elle engendrer des troubles neurocognitifs et psycho-comportementaux ?
Mme C. 92 ans, était hospitalisée pour un malaise. À l’examen, elle présentait des mouvements anormaux des quatre membres. Ils étaient irréguliers, brutaux et choréiques. Il existait des hallucinations visuelles. L’imagerie cérébrale retrouvait une hyperostose frontale interne. Nous concluions à une hyperostose frontale interne (HFI) compliquée d’une décompensation psychogène. Souvent de découverte fortuite, cette HFI pourrait expliquer des troubles neurocognitifs, ou une aggravation des troubles cognitifs chez une personne atteinte d’une maladie d’Alzheimer ou apparentée, un syndrome frontal, des crises d’épilepsie ou des manifestations psychiatriques. Le diagnostic repose sur l’imagerie cérébrale. L’HFI touche principalement les femmes âgées, obèses avec une pauciparité. Ce syndrome pourrait être lié à une altération du rapport androgène-oestrogène, la stimulation oestrogénique favorisant l’ostéogenèse de l’os frontal.