Introduction : Soixante pour cent des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer vivent à domicile. Le maintien à domicile a un impact positif sur l’évolution des troubles du malade. L’aidant naturel en est un acteur indispensable, mais le retentissement sur sa santé est majeur. Le médecin généraliste a un rôle d’évaluation et d’anticipation sur le risque d’épuisement de l’aidant, défini par les pouvoirs publics. Un des outils proposés par la Haute autorité de santé (HAS) est la consultation dédiée au cours du suivi des aidants. L’objectif de l’étude était d’évaluer la place de cette consultation dédiée et son contenu en médecine générale. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude épidémiologique descriptive auprès d’aidants de patients atteints de la maladie d’Alzheimer suivis par des médecins généralistes de la Somme, de mai à juillet 2018. Résultats : 19 médecins généralistes ont participé, ce qui a permis d’interroger 49 aidants. 6,1 % des aidants naturels ont bénéficié d’une consultation dédiée. La mise en place des aides professionnelles est souvent réalisée. L’évaluation du fardeau de l’aidant et l’orientation de celui-ci vers les structures dédiées sont rarement réalisées. Discussion : L’exploration des besoins et des difficultés en médecine générale dans l’anticipation du risque d’épuisement de l’aidant est nécessaire. Elle permettrait d’apporter des outils adaptés et d’améliorer la prévention du risque d’épuisement de l’aidant, qui met en péril le maintien à domicile du patient. Conclusion : Le développement d’une approche préventive des aidants et de l’utilisation des aides dédiées à ceux-ci est primordial pour améliorer la qualité de vie du patient et de son entourage.