Acteurs
Les Personnes malades
Éducation thérapeutique des personnes malades
L’éducation thérapeutique du patient (ETP) vise à renforcer les capacités des malades, à leur donner des savoirs et des compétences pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées par rapport à leur pathologie mais surtout mieux vivre avec elle. En France, elle se développe depuis une quinzaine d’années, principalement en direction de personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète, l’asthme ou encore, depuis 2015, la maladie de Parkinson. Jusqu’ici, les programmes d’ETP ne s’adressaient pas aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. « C’est un défi de faire apprendre de nouvelles compétences aux personnes souffrant de troubles cognitifs », souligne Pascaline Chassagnaud, gériatre au centre mémoire du centre hospitalier de Lille, qui a mis en place un premier programme de 8 séances de 1 h 30, réservé aux personnes en début de maladie. Différents intervenants (psychiatre, gériatre, diététicien…) ont abordé des thématiques concrètes, en lien avec le quotidien des huit participants, comme la nutrition ou l’activité physique, en restant à l’écoute de leurs attentes et leurs besoins. Un temps est aussi réservé au partage d’expériences, de compétences. France Alzheimer souhaite expérimenter ce programme d’ETP à destination des malades dans une quinzaine de départements.
www.agevillage.com/actualite-16005-1-Lille-un-programme-pour-former-les-malades-d-Alzheimer.html, 18 décembre 2017.
Habilitation familiale
Plus simple à mettre en place et à gérer que la tutelle ou la curatelle, peut-être plus facile à accepter sur le plan psychologique, l’habilitation familiale suppose une entente sans faille parmi les proches, explique la Lettre des notaires de France. Lorsqu’une personne a perdu ses facultés ou qu’une autre raison médicale l’empêche d’exprimer sa volonté, l’habilitation familiale permet à l’un ou plusieurs de ses proches de la représenter et de passer des actes en son nom, pour prendre des décisions médicales, choisir son lieu de vie, gérer ses biens, etc. En cas de perte d’autonomie partielle, il est possible d’assister son parent par d’autres moyens, par exemple une procuration notariée. Lorsque la personne a établi un mandat de protection future pour choisir qui la représentera en cas d’incapacité, c’est ce mandat qui sera mis en oeuvre prioritairement le moment venu. La personne habilitée doit appartenir à un cercle de proches bien délimité : ascendants, descendants, frères et soeurs, conjoint, partenaire pacsé ou concubin. Plusieurs d’entre eux peuvent demander à être habilités. L’habilitation est prononcée par le juge des tutelles. La requête au greffe du tribunal d’instance doit comprendre un certificat médical circonstancié, établi par un médecin inscrit sur une liste spécifique, remis sous pli cacheté. Sont demandés également un descriptif du patrimoine et la liste des parents qui forment l’entourage de la personne. Le juge vérifie l’accord des autres proches avant de se prononcer sur le choix de la personne habilitée, sur l’étendue de ses missions et sur la durée de la mesure. Il est possible de demander une habilitation générale ou une habilitation spéciale, limitée à certains types d’actes. À la différence de la tutelle ou à la curatelle, le juge n’intervient plus une fois la mesure prononcée, sauf en cas de difficulté. Il n’y a donc pas de contrôle régulier. D’où l’importance d’un climat de grande confiance dans la famille : il ne faut pas hésiter à s’opposer à la mesure en cas de dissension. Les textes ne prévoient pas explicitement l’autorisation du juge pour vendre un bien immobilier, mais il semble néanmoins préférable de la demander.
La Lettre des notaires de France no 87, Janvier 2018. www.notaires.fr/sites/default/files/Lettre%20des%