Échos d’ailleurs
Impact de l’amélioration des conditions de logement sur le coût des soins de longue durée
23 avril 2025
Une étude de modélisation prospective combinant deux méthodes a été menée : un modèle de Markov pour simuler les transitions de niveaux de dépendance chez les personnes âgées, et un modèle de macro-simulation pour estimer les coûts associés aux différents types de soins (formels et informels).
Les données issues de deux grandes enquêtes nationales ont été utilisées : l’English Longitudinal Study of Ageing (ELSA) et le Health Survey for England (HSE).
L’étude montre que les problèmes de logement (froid, humidité, surpeuplement, etc.) sont associés à une plus grande probabilité de développer des limitations fonctionnelles. Sans intervention sur le logement, les coûts des soins formels passeraient de 22,4 à 40,8 milliards de livres sterling entre 2022 et 2042, tandis que ceux des soins informels grimperaient de 55,2 à 90,8 milliards.
Dans le scénario où tous les logements seraient améliorés, les coûts seraient réduits en 2042 de 2,8 milliards pour les soins formels et de 7,1 milliards pour les soins informels. Même des interventions ciblées sur les logements souffrant de condensation, humidité et froid excessif permettraient des économies notables.
Les auteurs soulignent l’intérêt d’articuler politiques de santé et politiques du logement estimant que l’amélioration de la qualité des logements constitue une mesure efficace pour prévenir la perte d’autonomie et réduire durablement les coûts des soins de longue durée.
Hu B, Brimblecombe N, Cartagena-Farias J, Silva-Ribeiro W. Projected costs of long-term care for older people in England: The impacts of housing quality improvements. Health Policy 2025 ; 152 : 105246.
Quelle place pour la prévention dans les plans nationaux européens et nord-américains de lutte contre la maladie d’Alzheimer apparentée ?
Une comparaison des différents plans nationaux de lutte contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées de 16 pays Autriche, Canada, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Espagne, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis) est réalisée à partir de la base de données d’Alzheimer’s Disease International (ADI).
Il apparaît que la prévention de la maladie d’Alzheimer est un objectif prioritaire pour la plupart des pays.
Les actions communes incluent l’identification des facteurs de risque, l’avancement de la recherche, la sensibilisation du public, la promotion du vieillissement en bonne santé, et les interventions sur le mode de vie. Le Canada est particulièrement engagé sur l’ensemble de ces actions, tandis que d’autres pays se concentrent sur des aspects spécifiques.
Toutes ces initiatives montrent un engagement mondial à agir par des approches préventives fondées sur des données scientifiques. Mais l’étude souligne un manque de clarté et de plans d’action spécifiques pour la prévention. Les actions identifiées sont souvent générales, sans mise en œuvre précise, ce qui remet en question leur efficacité. Des recherches supplémentaires, notamment des évaluations coût-efficacité et des essais contrôlés randomisés, sont nécessaires pour soutenir des politiques plus décisives.
La sensibilisation du public est l’action la plus fréquemment mentionnée, alignée avec les recommandations de l’OMS pour promouvoir une société inclusive. Mais les stratégies actuelles sont souvent fragmentées, ciblant des maladies individuelles sans considérer les facteurs de risque communs. Une approche plus holistique et intégrée, comme l’approche du parcours de vie est recommandée pour meilleure efficacité.
Andreoletti M, Blasimme A. Examining the prevention approach in National Dementia Plans from European and North American countries. Front Dement 2025 ; 3 : 1463837.








