Recherche sur la maladie d’Alzheimer
Déterminants de la maladie
La part des gènes : les formes héréditaires de la maladie sont rares
« La maladie d’Alzheimer n’est pas une maladie génétique, sauf dans certains cas très spécifiques », déclare le Pr Yves Agid, neurologue et membre fondateur de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) lors d’un Facebook Live, pendant lequel le public peut poser des questions en direct. « Sur les 900 000 personnes atteintes d’Alzheimer en France, seules 1 % ont hérité d’une forme familiale de la maladie. Les 99 % restantes sont atteintes par des formes sporadiques, c’est-à-dire qu’elles ne sont liées à aucun facteur génétique. » Dans les formes héréditaires de la maladie, les patients présentent une mutation sur un gène qui déclenchera, tôt ou tard, la maladie d’Alzheimer. Trois mutations sont à l’origine de la quasi-totalité des cas héréditaires de la maladie : une sur le chromosome 21 (25 % des cas), une sur le chromosome 14 (70 % des cas) et une sur le chromosome 1 (2,5 % des cas). Au total, selon Yves Agid, un millier d’individus issus de 200 à 300 familles est concerné en France par ces mutations. Il s’agit souvent de personnes jeunes : de 40 à 60 ans pour la mutation sur le chromosome 21, de 35 à 60 ans pour celle sur le chromosome 14 et de 40 à 85 ans pour la dernière sur le chromosome 1. D’autres gènes dits « de susceptibilité » ont été découverts. Ces gènes ne sont pas à proprement parler à l’origine de la maladie d’Alzheimer mais constituent un facteur de risque en induisant une susceptibilité accrue de développer la maladie. Par exemple le gène ApoE (codant pour l’apolipoprotéine E, un transporteur du cholestérol) est présent chez 2 à 24 % de la population.
http://sante.lefigaro.fr/article/quelle-part-d-heredite-dans-la-maladie-d-alzheimer-/, 2 février 2018.
Repères
Politiques
Aidants familiaux : les recommandations de la mission flash(1)
La commission des affaires sociales a créé une mission flash sur les aidants familiaux avec pour rapporteur Pierre Dharréville (Gauche démocrate et républicaine). Depuis le 29 novembre 2017, la mission a procédé à 16 auditions et rencontré 25 organisations. Au sens large, les aidants sont toutes les personnes qui exercent bénévolement des rôles d’accompagnement de personnes vieillissantes ou handicapées, un champ qui va bien au-delà des seuls aidants familiaux ; leur nombre est évalué à 8,3 millions. La mission souligne tout d’abord que c’est la solidarité nationale et non la solidarité de proximité, qui a vocation à répondre au premier chef aux enjeux de la perte d’autonomie. La mission flash dégage trois principaux axes de progrès de la situation des aidants : 1/Le temps : il s’agit d’améliorer la durée du congé de proche aidant en la portant à un an par personne aidée, et établir un véritable « droit à répit » ; 2/les ressources : la mission recommande d’indemniser le congé de proche aidant, comparable à l’allocation journalière de présence parentale (AJPP), et d’aligner le dispositif de majoration de la durée d’assurance vieillesse ouvert aux aidants de personnes handicapées aux aidants de personnes vieillissantes ; 3/l’accompagnement : la mission recommande de rationaliser la gouvernance institutionnelle et les dispositifs en faveur des aidants, et permettre aux proches aidants d’alimenter leur compte personnel de formation par des heures acquises au titre de leur activité d’aidant.
Assemblée nationale. Commission des Affaires sociales. Mission « flash » sur les aidants. Communication de P. Dharréville. 23 janvier 2018. http://www2.assemblee-nationale.fr/static/15/commissions/CAffSoc/Mission_flash_ aidants_20180123.pdf (texte intégral).